La fin du Vietnam en direction du Laos

Il est 5h du mat, il fait nuit le chauffeur nous laisse sur le trottoir et balance nos bagages sur la route avant de partir très vite vers le Nord. Nous ne le remercierons donc pas pour cette nuit fantastique passé en sa compagnie où on s’est fait balloter pendant 15h aux doux sons des klaxons et avec une bonne odeur de pisse.

Les déraillés après 9 jours de break vélos sont rechargés à bloc et sont prêts à parcourir les 600km qui nous séparent de Louang pra bang au Laos. Un problème existe : la chaleur tropicale , à 9h le soleil perce et cela monte jusqu’à 49 degrés .

En vacances à la plage cela ne pose pas de difficultés, il suffit de se poser sous les cocotiers, à vélo c’est plus compliqué. La solution est de reprendre le rythme matinal pris au Nepal nous parcourerons nos Km dès l’aube.

De nouveaux paysages se découvrent et cette fois ci pour de vrai c est plat, on est content d’être à nouveau sur la route et nous ferons nos 85km à travers une jolie route parsemés de culture d’ananas.

Il est 14h30 et on est cuit ( dans tous les sens du terme) nous faisons halte dans un village où le tourisme n’existe pas ,

après hoi an c’est parfait et nous trouvons heureusement une chambre certes rudimentaire mais avec le luxe de la clim.

Comme prévu nous nous levons à l’aube pour partir. Si tout se passe comme on le souhaite c’est une petite journée qui nous attend. Petit dej local assis autour d’un feu de bois où est posé un genre de bilik et on y mange des galettes de riz trempé dans de la sauce nuoc man. Si vous aimez le riz la destination idéale est l’Asie car le matin c est des galettes de riz, le midi du riz et le soir des nouilles de riz. Mais en fait c’est bon, et sincèrement après avoir pédalé 5heures on s ‘en fiche.

La matinée est splendide, les villages sont très animés, les gens souriant, le paysage est encore différent. On traverse des vallées de rizières et tout autour de nous des petites montagnes sont dressés. Un groupe d’enfants rentrent de l’école et nous escortent sur 10km avec des petites mobylettes

Les enfants : le matin quand on est frais et motivés, on est ravis de répondre en souriant à tous les « hellos » mais au bout du 100 e hello, si il fait chaud et qu’en plus ça monte alors on ne répond plus du tout aux hellos et nos visages semblent beaucoup moins sympathiques.

Pause fraicheur cascade :

La deuxième partie de journée se révèle plus difficile, la montagne est de retour, les travaux et les routes en mauvais état. Ce n ‘est pas toujours évident de trouver un endroit pour se restaurer mais pour le déjeuner après une belle côte sous 50 degrés on trouve une auberge où manger du …RIZ. Quand on s ‘arrête manger , on est en fait dans le salon des gens, il y a souvent des canards, des cochons à l’arrière et ça sent bon ! Les conditions de vie restent très précaires mais il y règne tout de même une douceur de vivre. Bien que l’endroit était fort sympathique pour la pause, notre hôte a voulu nous anarquer et nous faire payer 4 fois le prix du riz /omellete. Cette fois çi les déraillés ne se feront pas avoir alors on attend et au final on part avec le sourire en ayant payé un prix raisonnable.

La journée devait être courte mais nous ne trouvons pas d’hôtel et camper avec cette chaleur et avec les litres de transpiration non merci. Si on acceptait toutes invitations pour boire le thé on serait encore en Chine mais cette fois ci on accepte car la journée est plus rude que prévu. Toute la famille est présente, ils nous regardent, ils nous touchent car on transpire beaucoup alors ça les fait rire. On sort les cartes pour leur montrer notre trajet, on boit du thé, on communique avec les mains, des dessins et quelques mots anglais et vietnamiens . Une chose est sure c’est qu’on fait bien rire les vietnamiens.

Le grand-père nous dit qu’il reste 17km avant de trouver un hôtel alors il est temps de reprendre la route. La lumière est belle, la température descends, c’est toujours très beau et c’est plaisant de pédaler en fin d’après midi ce qui nous aide pour terminer le trajet jusqu’à Quan Son. Il est 20h30 nous sommes cuits , du riz et au lit !

50 km nous séparent de la frontière vietnamienne « finger in the noze » pour les déraillés. Eh bien en fait pas vraiment, encore des travaux, des côtes, de la chaleur, et de la poussière donc le ryhtme est moins soutenu, il va falloir revoir à la baisse le nombre de kilomètres par jour . Mon vélo ne tient pas la route et juste avant de déjeuner celui ci casse. Jeremy me dit que c’est la fin et qu’on doit prendre le bus pour Luang pra Bang mais heureusement après une bon bol de riz il répare d’une façon mémorable mon vélo, et comme toujours de nombreux curieux l’observent.

C ‘est la saison des coeurs de palmiers, ils les découpent de plusieurs manières et font tout sécher sur des bâches au soleil.Tout le monde s’y affaire mais ils prennent le temps de lever la tête pour nous offrir ces fameux HELLO s’y sympathique. Nous arrivons éreinté à Na Meo, la ville frontière la plus désuète que nous ayons vu jusqu’à présent. Un gigantesque hôtel à l’architecture colonial nous accueille. Après une petite ballade pour profiter du charme du lieu et jeter un œil sur le passage frontière, nous nous couchons tout excité que nous sommes de parcourir le Laos.