Ogii Nuur – coming back from west side
Ogii Nuur
Samedi 20 Juin
Départ du lac vers 16h après un petit café. Nous redoutons la route qui n’a fait que descendre à l’aller et prenons donc de l’avance pour le retour. L’orage menace et après 40 km, des trombes d’eau s’abattent sur la vallée. Courte pause sous un pont et nous continuons. Les chevaux nous accompagnent durant quelques kilomètres. Finalement au bout de 70km, nous faisons halte à l’orée d’une forêt de sapin. Nous apercevons une jolie sortie de route : fait commun ici vu que la plupart des mecs roulent bourrés. Personne ne s’arrête et le conducteur rentre chez lui en voiture mais à travers champ.
Dimanche 21 Juin
Pendant que la fête bat son plein en France, nous nous réveillons au pied d’une des difficultées de la journée. Nous avons décidé de rouler en musique aujourd’hui. Je vous conseille : Buraka Som Sistema – Candonga ( Cacededi à Patrick). Finalement la surprise est grande nous avions l’impression que ça descendait à l’aller mais la même impression est présente au retour ???
On est vraiment trop musclé faut faire quelque chose !
La journée se termine auprès d’une rivière à Ihtamir près de Taikhar Chuluu. C’est un rocher de 16m de haut en plein milieu d’un champ. Il a été jeté sur la tête d’un serpent par un « Baatar » héros (si si c’est pas des conneries, on l’a vu faire).
Malgré nos écouteurs, nous sortons indemnes de cette fête de la musique hé hé.
Lundi 22 Juin
Nous avons la joie de commencer notre journée par une côte super balèze avant d’arriver à Tsetserleg. Après une halte au meilleur restau de la ville et même de la région centre ( pour vous fournir les dernières nouvelles et en aucun cas pour se goinfrer ^^) nous partons pour Battsengel. Après 1h30 de route, Esther s’aperçoit qu’elle n’a plus sa veste gore tex North Face. Demi-tour pour elle, je surveille les sacs. Après 2h de recherche intensive ; point de veste et nous repartons avec le « sourire » vers notre destination. Le cadre est magique et nous aurions pu ne pas y faire attention vu notre humeur explosive. Après avoir chercher un point d’eau loin de cadavre d’animaux et de troupeaux, nous approchons une superbe rivière qui fera notre bonheur ce soir ( On s’apercevra plus tard qu’on consomme de l’eau avec un cadavre de vache en amont).
Mardi 23 Juin
Le début des emmer……
Il pleut et Esther n’a plus de veste donc on repousse le départ. A 10h, la pluie se calme et on décide de lever le camp. On débute dans le sable mouillé cette merveilleuse journée. Après quelques chutes dans la boue et une rivière un peu trop profonde à mon goût, nous atteignons un village tout a fait hostile portant le nom de Battsengel ( et dire qu’on se faisait une joie d’y faire une pause). Nous avons eu la chance de rencontrer des gros bourrés à moto qui nous faisaient des joies. Nous déjeunons « pique nique » dans un restaurant karaoké du bourg. Réchauffés et ragaillardis, nous remontons sur nos engins et espérons atteindre le lac ce soir. Peine perdue, nous n’avons pas d’indications, personne à qui demander et on prends le mauvais chemin. Suite de la journée après le gel de ce matin, la cagniat cette après midi et les insectes se réveillent J’ADORE.
Nous arrivons au bout du chemin et c’est une yourte, mince on va où ?
La dame m’apprend que la route est de l’autre côté et qu’il faut faire 4km dans le désert pour l’atteindre.
« Où se trouve le lac ? «
« – 60km vous n’êtes plus très loin. »
On en fait 5 et on s’arrête car les pistes de sable sont drôlement usantes. Celle-ci l’est particulièrement car elle est parsemée de petites vaguelettes qui vous font trembler le menton. Au début tu fronces les sourcils et à la fin tu serres les dents. Nous nous détendons de cette formidable journée seuls au milieu de la steppe.
Après 25km dans la steppe, nous atteignons un pont ( mince il est tombé depuis au moins 10 ans dommage). Esther prends son courage à deux mains et tente une traversée de la rivière. Le courant est fort et je vais la secourir car elle manque de se faire emporter avec son vélo. Je décide d’aller voir les pêcheurs pour qu’ils m’indiquent un autre pont.- A GAUCHE disent t’ils. Nous sommes soulagés, il existe bien un pont et nous allons bientôt pouvoir atteindre ce lac. Les champs sont impraticables et nous n’apercevons qu’une petite yourte. Nous sommes très bien acceuillis par cette dame très bavarde mais nous en perdons notre mongole et fuyons pendant qu’il en ai temps car elle est persuadée qu’on la comprends et n’a pas sa langue dans sa poche. Pas de route bien entendu, pour fuir c’est moins facile.
Nouvelle yourte et nouvelles fraîches :
Il n’y a plus de pont depuis longtemps et vous allez devoir revenir sur vos pas vers Battsengel ou faire un détour de 30km pour passer la rivière. Le niveau de l’eau de celle-ci vous arrivera au cou donc inutile d’essayer de la traverser ( ils doivent pas se baigner souvent!!!). Fou de joie bien entendu, nous voilà bien emmer….
Nous décidons à nos risques et périls de tenter la rivière malgré les mises en garde du vieux. ça passe mais c’est délicat surtout avec les vélos et la sacoche électronique. Heureusement, on a gardé nos chaussures. Nous rencontrons une dame qui nous envoie à travers les dunes pour atteindre le dit lac. Vous le savez déjà, un vélo dans le sable ça roule mal et nous on va mal aussi. Après 10 km de galère nous voilà. Le voilà pas forcément : le cadre idyllique mais un plan d’eau tout de même avec tout le réconfort que l’on peut souhaiter ( mouches, libellules, pucerons, fourmis, moustiques et vase).
Allez ! j’espère qu’on vous aura donné envie de nous rejoindre. Plus que 340 Km avant la ville et on espère moins avant l’asphalte.
Nous avons enfin réussi à voir la vidéo, ce matin mon netbook pédalait dans la choucroute, effrayé qu’il était de vous voir ! Désolé Esther mais on s’est marré de tes soucis dans la rivière. Nous sommes un peu effrayés par tout ce qui vous attend, ça parait insurmontable à Danielle, et ce n’est que le début. On vous embrasse de Brest où il a fait 33 degrés (record battu) aujourd’hui ! On dénombre quelques décès de petits vieux qui n’ont pas réussi à aller au bistrot.
Je ris aux larmes chaque fois que je regarde la vidéo. Un « pouce vert » pour cette partie du périple qui est décidément ma préférée! Attendez-moi, j’enfile un vélo et j’arrive : j’espère qu’il reste quelques rivières à traverser et des kilomètres de routes gravillonnées à parcourir les dents serrées.
super les amis!
Profitez bien de votre merveilleuse aventure, même si je sais que c’est pas facile tout les jours…
Je vous suis depuis le début même si je n’avais pas encore écrit.
See you soon , bonne route et bons vents!!!