Direction Phnom Pen
Samedi 14 septembre.
C’est grasse mat’ pour les déraillés car le premier bateau est à 8h ( enfin 8h30 heure locale), il ne nous reste plus que 25km à parcourir avant la frontière. Il y a un petit détour pour une magnifique cascade selon les dires mais arrivés devant, c’est 6 euros alors tant pis pour la cascade.
A la frontière, les gentils douaniers laotiens nous demandent 2 dollars pour poser le tampon de sortie. On nous l’avait pas encore fait celle là mais il n’y a pas d’autres solutions sinon les autorités du Cambodge ne peuvent pas valider le visa . Merci l’abus de pouvoir !
Notre programme est de pédaler jusqu’à la prochaine ville à 60km et de voir ensuite selon notre forme si on croise des guests houses sur la route. Le temps est comme à la maison (gris et pluie fine), il n’y a rien à regarder à part de la forêt dévasté et quelques petites huttes donc l’ambiance est un peu tristoune.
Il semblerait que cela soit un réel problème ici la déforestation mais ils ont l’air très pauvres et sans ressources alors nous constatons, observons et évitons de juger. Malheureusement, les enfants ne disent plus gentiment « Sabaidee » comme au Laos mais crient « Hello » sans vouloir vraiment dire bonjour.
Premier café au Cambodge
Sur la route, on croise Rob un cyclotouriste américain et nous rassure sur l’état de la route car en ce moment, la route (autoroute cambodgienne) est parsemée de nids de poules et de cailloux. Nous arrivons à Stung treng et cela suffira pour aujourd’hui.
En effet ça ne fait pas rêver ..
On trouve une joli chambre avec les murs jaunis , les draps douteux et sans fenêtres hmmm. Le nord n’est pas un lieu touristique donc il faudra pédaler fort pour pouvoir faire étape dans les 2 villes précédents Phnom Pen
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Jeudi
La prochaine destination est Kratie, une ville au bord du Mékong à 140 km, on est chaud de la pédale et on va battre notre record. Levée 5h c’est parti !
On commence sous la pluie et on passera 8h dessous, mais « la pluie on aime ça », on est content de pédaler et en plus c’est TOUT PLAT trop plat peut être .Première crevaison pour Jérémy.
Pour résumer cette journée : pluie, vélo, manger, vélo, manger et dormir. Avant d’enchaîner les 250km en 2 jours nous séparant de Phnom Pen ( PP), on fait une pause d’une journée à Kratie pour se mettre dans l’ambiance Cambodge.
Premier constat : la mode. La tenue vestimentaire la plus « in » est le pyjama à fleurs, ou avec des petits lapins roses. Ca donne un côté très relax !
La vie à Kratie semble tourner autour du marché qui est au centre de la ville. C’est la jungle, ça pue le poisson séché, ça sent bon la coco et la citronnelle, on peut manger partout, les enfants se cachent derrière les stands. Notre goûtons une des spécialités Khmer : Le Amok : c’est un plat à base de lait coco, citronnelle, légumes et tofu ou poulet selon les goûts accompagné de riz, un délice ! L’ambiance est agréable, les gens souriants et touriste ou pas, il y a de la vie .
Nous prenons un bateau pour se rendre en face à l’île de Koh Trong. Le tour s’effectue en 1H 30 à vélo. La vie est paisible, les insulaires sont autonomes et vivent principalement de la pêche et de la culture de fruits.
On a l’ impression d’être dans une autre époque : pas de voiture, des charrues, des vaches, des vélos, des femmes qui brodent, des jolis maisons avec des jardins bien garnis.
Nous croisons le premier village flottant.
Repos le reste de la journée dans les cafés et rigolons avec 2 Québécois des différentes expériences dans les Sleepings Bus.
Jeudi 17 septembre.
C’est reparti pour 130km aujourd’hui, le levée de soleil sur le Mekong est magique. La route est plus vivante que dans le nord et les maisons plus nombreuses. Nous assistons au réveil des habitants et aux petits déjeuners en famille sur leurs terrasses.
Les enfants encore un peu endormis réagissent trop tard pour dire « hello » , on est déjà parti. Ce que j’adore quand on est à vélo, c’est de faire nos pauses dans des endroits où les touristes ne s’arrêtent jamais. Ils nous regardent, on mime des gestes pour manger, on surveille qu’ils ne mettent pas de lait concentré dans le café, ils nous trouvent bizarre, nous aussi, on rigole.
Je chute pour la 3e fois dans le voyage, le porte bagage avant mal en point est à l’origine du problème. Celle-ci m’a bien brusqué mais je repars sur mon vélo rapidement car les mini vans roulent très vite. Au final, je m’en sors avec une petite foulure au poignet qui guérira vite. Nous arrivons à Kampong Cham en fin d’après midi sous une pluie battante. La visite sera très brève car on a juste envie de dîner et de dormir.
Vendredi 17
Dernière étape de 130km pour arriver à Phnom Pen, la capitale du Cambodge. La route est meilleure mais la circulation plus dense. On est pressé d’arriver pour voir notre copine Lulu alors on roule vite. On est suivi par un cambodgien à vélo se dirigeant également vers la grande ville mais celui ci ne pourra suivre le rythme fou des déraillés. Un 4e cyclotouriste suisse « Kurt »croise notre route , on décide de déjeuner ensemble 10km avant de rentrer dans la jungle citadine. Il est sur la route depuis 2 ans, il a traversé l’Afrique et quand il a faim il mange des sauterelles, et quand il est fatigué il fume un joint.
Nous slalomons entre les voitures, les camions, les scooters avant d’arriver chez Lulu. C’est un vrai plaisir pour nous de retrouver de bons amis, de cuisiner, de glander sur leurs canapés, de papoter toute la soirée.
Merci pour vos messages !