Route Nationale 5 pour Battambang
Dimanche 27 Septembre
Nous avons donc quitté Phnom Penh pour aller à Battambang au Nord-Ouest du pays.
Nous redoutions un peu notre départ après le régime ( bière, moto, canapé ..) adopté ces derniers jours mais les sensations reviennent vite. Nous démarrons très tôt et devons réveiller notre hôte pour lui dire au revoir. La capitale au petit matin et le boulevard Monivong est plus agréable à arpenter qu’en pleine heure de pointe. Nous nous perdons dans les ruelles près de l’autoroute 5 et découvrons pour le petit déjeuner un petit marché où l’odeur du poisson et des abats ne nous arrêtent pas.
Je profite de ces 3 jours de lignes droites sur cet autoroute en carton pour faire un point non négligeable sur les véhicules croisés sur notre chemin au Cambodge.
-Le motoculteur tractant une remorque « bus local » contenant du matériel et des gens ( 20-30pers) et tout ce monde nous fait des grands sourires.
-Les scooters attelés d’une remorque transportant tantôt un cochon,tantôt une vache (mort ou vivant)
– Le « VIP bus » camionnette lancée à fond qui klaxonne pour prévenir de son arrivée mais qui ne fera pas d’écart pour t’éviter. Tout ça coffre ouvert pour être chargé comme il faut et des fois des mecs sur le toit.
– Les scooters qui déboulent sur la route sans regarder souvent avec trois personnes à bord
– Les pick-up chargés de 8 Scooters à moitié attachés ; à moitié hors de la remorque.
– Les pick-up boucherie avec des dizaines de poulets et canards accrochés par les pattes, morts évidemment qui roule très vite pour ne pas couper la chaine du « froid »
– Les bus qui se comportent comme les VIP mais en plus gros.
Tout ça avec des enfants, des vaches, des poules et des vieux qui marchent le long des routes et les déraillés qui pédalent.
La route au Cambodge est pour l’instant la plus dangereuse que nous ayons emprunté.
Malgré tout, les scènes de vie sur le bord des routes sont très agréable à observer à tel point que nous aimerions nous arrêter à tout bout de champ pour immortaliser l’instant.
Un four à briques qui manifestement fonctionne aux pneus.
Notre première étape nous mène à Kampong Chhnang qui ne présente aucun interêt si ce n’est d’être située à 100Km de Phnom Penh et de disposer de logements. Nous avons décidé de rouler dès l’aube durant ces trois jours car la chaleur est pesante. Même horaire, même distance, même paysage. Nous n’apercevons que très peu de diversité lors de nos journées. Toutes les maisons sont sur le bord des routes ,les rizières sont toutes parsemées de cocotiers et les enfants crient tous « HELLO ».
Il nous tarde d’arriver à destination. La dernière journée est la plus longue (116Km) et nous roulons vite pour que ça se termine vite. L’arrivée à Battambang sera à 13h.
Nous terminons cette étape à 13H par une promenade dans cette petite ville dotée d’espace vert le long de la rivière autour d’anciens bâtiments historiques. La ville est construite autour d’un marché et de nombreuses constructions datent du temps du protectionnisme français. L’art et les créations des jeunes issus de l’école de la ville est mis en valeur dans de nombreuses galeries. Un petit quartier est destiné aux touristes mais il y a de nombreux marchands ambulants et autres restaurations dans la ville.
Nous avons décidé de rompre la monotonie de la route en prenant le bateau pour nous diriger vers Siem Reap et les temples d’Angkor. RDV demain matin 7h à l’embarcadère.
Petit déjeuner au marché pour nous munir de notre fameux sticky rice pour la route. Nous embarquons dans une petit barque comportant une trentaine de places. Le bricolage astucieux d’un gros moteur de camion , d’une direction de voiture et de cordes nous servira de propulsion.
Lors du départ, nous découvrons les conditions de vie déplorable le long de la rivière.
Les sacs plastiques qui fleurissent les arbres,les gens qui se lavent avec les canards et les canalisations finissant dans la rivière.
Nous découvrons également les bateliers Cambodgiens : Ils vivent dans leurs pirogues équipées d’un toit et tiennent une petit épicerie qui alimente les maisons isolées le long de la rivière.C’est drôle de voir comment ils arrivent à mettre tout le nécessaire dans une si petite embarcation.
Nous sommes en saison des pluies et le bateau peu prendre des raccourcis pour gagner 2h sur le trajet.
C’est sport, on prend des branches dans la tronche et nos vélos bougent là haut.
Nous découvrons au fil de l’eau toute la vie dans la mangrove. Les pêcheurs, les bûcherons, les taxis et surtout les villages flottants.
C’est merveilleux de voir ces gens vivre sur des bateaux au milieu de la mangrove. Certains pêchent, d’autres vendent de l’essence et on voit des petites épiceries ici et là. Il y a toujours un bureau de police bleu lorsque le village compte plus de 20 bateaux, maisons et autres radeaux. Les plus grands villages sont aussi munis d’un temple bouddhiste. Dans le village un groupe électrogène fonctionne la journée pour recharger les batteries de toutes les maisons. Nous avons même vu des maisons faites de radeaux avec des poules et des chiens qui y vivent.
Ce fut une superbe découvert, cela nous a permis quitter la route nationale 5. tout en découvrant une autre facette du Cambodge.
Arrivée à destination, nous apprenons que la ville est à 25 Km donc il va tout de même falloir pédaler un peu. Le petit chemin de terre est agréable et nous nous réjouissons avant d’atteindre encore une longue ligne droite bitumée nous emmenant à Siem Reap. Nous ne sommes pas étonnés mais dégoûtés de voir autant de gigantesques hôtels sur le bord des routes. La ville n’a pas l’air très accueillante mais nous sommes là pour les temples. La première chose frappante lorsque nous arpentons les rues, ce sont d’énormes guirlandes indiquant les rues où se trouve les bars, le marché de nuit ou encore les galeries d’art. Heureusement on trouve une guest house dans une ruelle calme éloignée de ce tourisme de masse.
Waouuuu quue de découverte, se qui épate c’est les différents transports souvent très chargés ,on vie vraiment vos aventures rien quand vous lisant j’adore.
C’est dingue la richesse de votre périple : je le ressens rien qu’en lisant le blog alors qu’est-ce que ça doit être sur place! Je me demande comment on va vous retrouver
c’est sur qu’à ton retour je te promet une belle assiette de Tripes à La Mode de Caen ou un foie gras de canard en tochon pour ne pas perdre les bonnes habitudes N’empêche photos extraordinaires malgré la pauvreté des Khmer qui n’ont rien
PS je me suis fait tatouer un bicyclette sur la poitrine même pas mal,na ,na nère lol