Trek Kalaw Inle lake
Nous arrivons à 12h comme prévu à Kalaw. Ce voyage en train fut mémorable et « le plus beau » pour Jeremy. Nous étions un peu comme des gosses à passer notre tête à travers les fenêtres à chaque arrêt. Kalaw est une ville située à 1300 mètres d’altitude, comme Pyin U Lwin, les anglais ont beaucoup investi dans cet endroit pendant la période coloniale pour échapper à la chaleur des villes comme Yangoon. Nous sommes dans l’état de Shan et c’est le lieu de départ pour la majorité des treks.
Le programme pour nous sera une journée de repos à Kalaw pour recharger les batteries et trek de 3 jours pour rejoindre le Lac Inle. Je crois que c’est fini le vélo..
Grâce à Myriam une suisse fort sympathique rencontrée dans le train, nous logeons à Golden Lily Guest House. C’est une adresse qu’on recommande, les chambres à l’étage ont une belle vue sur la montagne avec balcon privatif pour 14 $ petit déjeuner inclus.
La journée repos est vraiment la bienvenue : yoga, marché, internet, organisation du trek, resto Népalais pour remanger du dhaal bhat, café/yams sur notre balconnet.
Nous rejoignons un groupe de 4 suisses pour le départ de la rando :
Antoine et Suzanne libérés de leurs obligations parentales puisque leurs 3 garçons sont maintenant grands accompagnés de Valérie et Christophe, frère et sœur qui font un voyage ensemble une fois par an.
Dès le départ Christophe « Kiko » et sa soeur donnent le ton de la rando. Valérie est anti-sport et en moins de 20 minutes a déjà émis 3 fois la possibilité de prendre la voiture balai. Son frère enchaîne les blagues et le feeling passe tellement bien dans le groupe qu’on n’écoute même plus notre guide.
On flippait un peu de tomber sur des super marcheurs ( réputation suisse) sérieux alors on est ravi d’être tombé sur l’équipe number one et en plus j’adore l’accent suisse.
July une jeune birmane de 24 ans est notre guide, elle est adorable, son anglais est impeccable et elle répond à toutes nos questions. Elle vit à Kalaw avec sa mère institutrice et sa sœur, élevée par ses grands parents comme la plupart des enfants en Birmanie elle a pu poursuivre ses études dans le tourisme. Le tourisme a bien sûr ses côtés noir et blanc, il apporte du travail et permet aux habitants du Myanmar d’améliorer leur qualité de vie mais July n’aimerait pas que la population devienne trop avide face à l’argent car c’est à l’opposé de la culture bouddhiste.
Le premier point de vue valait la première suée en montée.
Auparavant, cette région n’était utilisée que pour la culture du pavot mais depuis l’ouverture touristique,le trafic d’opium est plus camouflé. La région shan est maintenant le potager de la birmanie, le piment est produit içi et est vendu à Mandalay et Rangoon mais le riz ils le gardent pour leur propre consommation tout comme les légumes.
Le restaurant Indien-Népalais pour le déjeuner vaut à lui seul le détour. Nous repassons par le chemin emprunté en train en marchant sur les rails et après une petite pause goûter, nous atteignons notre gîte à la tombée de la nuit.
Il y a juste assez de lumière pour constater que les toilettes sont gardés par un gros cochons et sont dans un état lamentable, ( le top 3 du voyage), que nous nous laverons bien sûr au seau et à l’eau froide et que nous dormirons par terre serré comme des sardines. Mais qu’est ce qu’on rigole, on a l’impression de se retrouver en colonie de vacances.
La nuit fut difficile pour nos amis suisses qui n’ont pas l’habitude de dormir sur du dur.
Nous nous réveillons tôt et pendant la préparation du petit dèj par Sam Wi notre cuisinier pour ce trek, nous allons visiter la pagode du village. Il fait encore sombre et les chiens boudhistes nous hurlent dessus et réveillent tout le monastère. On marche sur la pointe des pieds et faisons une courte visite de ce lieu.
Les couleurs sont belles ce matin et la brume dans la vallée rajoute une petite touche cotonneuse à ce décor. Nous gravissons une montagne couverte de piments et de là-haut, les cultures et autres parterres de couleurs différentes : Rouge pour le piment, jaune pour le sésame noir, vert clair pour le riz ..
La matinée est longue mais nous apprécions de voir le travail effectué par la population.
Hommes,femmes et enfants sont à pied d’oeuvre pour collecter les piments,battre le riz et diriger le bétail. Un enfant pleure à notre passage. Notre guide nous explique que les parents racontent aux enfants que s’il ne sont pas sage les touristes vont les prendre et les emmener dans leur pays. Nous sommes les ogres blancs.
Lors du déjeuner, nous encourageons nos partenaires de rando à essayer de chiquer. Notre guide prépare la chique et nous apprend comment mâcher, garder les morceaux d’un seul côté et surtout ne pas avaler. Dans la chique, il y a une sorte d’huile dans laquelle on laisse tremper des feuilles de tabac et ça brûle l’oesophage. Enfin on réussit à cracher rouge !!
La randonnée est plus longue aujourd’hui et une partie de l’après-midi se déroule dans la boue aux grandes joies de Christophe qui y perd sa chaussure. Chacun se raconte sa vie, ses histoires alors cela passe vite. Une dernière côte et nous atteignons le village où nous ne sommes pas seul. Le bar est plein, c’est une étape empruntée par tout les randonneurs avant d’atteindre le lac Inle. Nous dormirons dans une cabane en bambou après un bon dîner au feu de bois dans une dépendance privative réservé à l’équipe number one ce soir. La nuit débute tôt au son des voisins qui battent des sacs de maïs pour en faire de la farine.
Coucou les déraillés !
On a pensé à vous à Inlé car on a passé notre dernière soirée avec les Suisses ! Les filles sont allées se faire masser pendants que Cyril et moi on buvait (un long long) apéro avec les garçons. On a bien rigolé !!!
On est à Bangkok, on se prépare à partir au Cambodge.
On espère que vous allez bien.
Bises à vous !
La famille de Enroutelesenfants.com !!