Le retour vers Kathmandou : Pokhara – Bandipur

Comme à nos habitudes, nous enfourchons nos vélos à l’aube pour éviter la chaleur. C’est un plaisir de pédaler (surtout que c’est de la descente au départ) et de contempler le décor défiler sous nos yeux.10, 20, 30, 40 km que nous faisons sans difficultés et puis ça remonte , ça redescend et ça monte dur pour passer une montagne avant la ville de Dumre. Pause coca obligé au sommet. Pendant la montée certaines interrogations viennent m’interpeller : Qu’est ce que je fais à m’épuiser dans des côtes alors que je pourrais être à Belle île peinard … tiens la maison me manque ! Nous arrivons à Dumre et bifurquons vers Bandipur, détour conseillé par nos copains belges. Mais je ne m’attendais pas à ça , 8 km de montée et quelle heure est-il ? 11h 30 : l’heure idéale pour faire une insolation . Je suis déjà éreintée par les 70 km de route mais ça ne devrait pas être trop dur. Je me suis trompée, je crois que c’est le moment le plus dur du début du voyage , je pousse mon vélo je n’arrive plus à pédaler, je suis énervée, j’ai presque envie de pleurer. Nous connaissons tous ce sentiment d’épuisement où on ne voit pas le bout mais on sait qu’on n’a pas le choix . Je décris cela telle une grosse épreuve, tout est relatif évidemment mais j’ai finalement poussé mon vélo de 50 kilos sur 5km et ce n’était pas une partie de plaisir. J ‘ai attrapé de magnifiques coups de soleil sur les cuisses. imaginez les marques du short de cycliste ! Jérémy m’a soutenu au départ et puis je lui ai dit « c’est bon pars devant j’y arriverai seule » ( avec la voix de Schwarzy bien sûr!). Ayant perdu 10 litres d’eau Il se rafraîchit à l’ombre d’un petit magasin en m’attendant , je vois la fin de la côte et son vélo  ALLELUIA .

Cette petite ville en vaut vraiment le détour, un musée vivant de la culture Newar. C’est l’idée de ce qu’on se faisait d’une ville au Népal. Il n’y aucun touriste ( basse saison) mais la ville est animée et les ruelles sont bordées de hautes maisons traditionnelles. La rue principale est idéale pour se rafraîchir et beaucoup de villageois se prélassent en fin d ‘après midi. La récompense est au-delà de ce qu’on pensait et on décide de rester une journée de plus.

Premier incident pour « Octave » ( vélo de Jérémy): Juste avant d’atteindre la lodge (but final) Jérémy déraille, nid de poule , le dérailleur se prend dans la roue, il casse ! . C’est le drame pour Jérémy mais avec une bière en terrasse de la jolie ville de Bandipur et la perspective d’avoir le temps de réparer son vélo le lendemain matin à la fraiche l’apaise.