Les déraillés : C’est qui ? C’est quoi ?
C’EST QUI ? Les déraillés, c’est 2 amoureux qui décident de faire une parenthèse dans la vie et pédaler à leur rythme pour découvrir la culture asiatique. Esther Leroux Elle est aujourd’hui kinésithérapeute à Belle île en mer, passionnée par la nature, son métier, curieuse de découvrir d’autres façon de vivre. Ce voyage est, Lire la suite
Viengxai – Xam Neua -Pho Lao
La visite du marché fut brève pour ne pas partir trop tard. Ce que l’on a vu dans ce marché nous a donné envie de se méfier ou de penser qu’ils sont peut être bizarres les laotiens :
Un grand panneau est affiché à l’entrée pour rappeler que le braconnage et la déforestation sont interdits :
Et que voit on ? Des rats et autres rongeurs disséqués, un paresseux, des chiens sans têtes , des crapauds hhmm peut être que Jérémy devra se méfier à la prochaine commande d’un plat.
Nous partons en direction de Nong khiaw à 320 km, nous prévoyons une soixantaine de km par jour car c’est la montagne . En effet dès les premiers kilomètres, il faut grimper et ça monte sec. Le paysage a encore changé nous observons la forêt et la montagne à perte de vue.
Le GPS de jérémy indique un «gros» village à 60km ( j’entend gros car il est indiqué sur la carte et on suppose qu’il y aura un petit resto et une guest house). Je crois que je vote pour le top 3 des journées difficiles car il n’y a pas de plat et les côtes ( genre route côtière ) s’enchaînent . Après 40km je suis cuite et nous devons nous contenter de biscuits pour le déjeuner car pas de petits restos ou bouibouis.
On croise une jolie cascade :
Encore un peu de courage et nous devrions arriver à destination mais rien ne nous indique qu’il y aura de quoi se restaurer et dormir alors la motivation baisse d’heure en heure. Les quelques descentes nous permettent de profiter de l’endroit et de se faire quelques blagues mais au final après 50 km la batterie est rouge pour moi et mon coéquipier devra faire preuve de patience pour supporter mon humeur et ma perte d’énergie . Voilà ça fait 60 km que nous grimpons ces montagnes mais pas de villages en vue et celui indiqué sur le GPS et bah les villageois ils ne savent pas où il est :
2 solutions s’offrent à nous :
– On achète des biscuits ( car il n’y que ça dans les petits magasins) et on va camper ( alors qu on a transpiré 10 litres d ‘eau ) ou
– On continue de pédaler et on essaye de demander l’hospitalité.
J’opte pour la 3e solution.
En route pour le prochain village où nous trouvons un jeune homme qui avec le peu d’anglais qu’il possède nous montre sa maison. Nous sommes accueillis par une dame avec son bébé sur le dos , elle a le sourire et ça la fait rire de nous voir débarquer chez elle. Elle nous offre une galette de maïs entouré d’une feuille de bananier c’est fade mais on apprécie le geste après cette grosse journée. Peu à peu nous rencontrons toute la famille, le papa et neufs enfants.
Il nous semblait que cette région était pauvre et nous en faisons le constat.
Ils vivent tous ensemble dans une grande pièce, la cuisine est séparé ce qui est mieux pour les poumons car le riz est chauffé au feu de bois. Ils se nourrissent de riz et de sortes d’épinards. Pour les protéines c’est des grillons que nous refuseront en rigolant pour être polis si vous voyez ce que je veux dire. La communication comme toujours est difficile , nous sortons nos cartes, on fait des dessins , on mime . L’ainé a un smart phone qui fait traducteur mais l’application a encore ses preuves à faire
ex : « i miss you so so much « euh t’es sur que c est ce que tu veux dire ?
ou bien « est ce que vous faire décupler des fleurs » euh pourquoi pas ??
On a passé la soirée ensemble sur le tapis, les jeunes filles m’observaient, les bébés criaient, le papa fumait.
Il est pas toujours évident de débarquer dans une famille ou la culture et les conditons de vies sont si différentes mais cela s’est bien passé et nous avons réussi à echanger un bon moment. Nous repartons très tôt le matin, nous savons qu’il y à un village Pho Lao à 30km et ça c ‘est sur car des bornes nous l’indique depuis Sam Neua ( soit 100km) , on avisera une fois là bas ou nous comptons faire un break café . Hmm le dénivelé est toujours très très positif mais on garde la pêche . Nous roulons sur les crêtes et le décor se révèle magnifique sous la brume.
Sur le chemin nous réalisons que l’objectif départ (300km) est quelque peu gourmand vu les montagnes et nous ne souhaitons pas faire que du vélo. On est déraillés mais pas déraillos. Lire la suite…
Nous arrivons au passage frontière de Na meo. Bonjour le Laos. On se fait enfler dès notre arrivée par les autorités qui nous font payer 46€ au lieu de 35 notre visa mais nous n’avons pas envie de nous attarder, il parait que la région est vallonnée et il fait déjà très chaud. Nous entrons dans une belle vallée verdoyante,jalonnée de rizière où coule une rivière .Jusque là rien ne diffère avec le Vietnam. Le calme est toutefois troublant comparé à la cacophonie présente sur la route de l’autre côté. La circulation est quasi nulle et les gens vivent principalement de la terre. Nous croisons des orpailleurs avec les grosse moto pompe dans la rivière et on constate rapidement les dommages créés par cette activité sauvage. Les enfants nous gratifient de gentils et doux « Sabaidee » avec un sourire jusqu’aux oreilles, les plus petits courent pour nous dire encore et encore bonjour. Certains agitent seulement leur petite main et c’est très agréable après les assauts de Hello subit précédemment. La circulation est parfois difficile entre les vaches,les poules et les cochons.Chacun vaque à ses occupations dans une atmosphère paisible, tissage, cuisine, pêche , récolte du riz. 
Nous croyons être épargné par la montagne tant redoutée mais après 25km le long de la rivière, la voilà. Nous grimpons à vélo puis à pied car la route est dans un état désastreux et les virages en épingle dévastateurs pour nos cuisses. Nous ressentons une sorte d’apaisement tout de même à travers ces paysages authentiques et nous avons un bon pressentiment en ce qui concerne ce pays. La journée se termine dans la douleur avec une multitude de petites bosses avant d’atteindre Viengxai. Sur la route nous apercevons des bombes datant de la guerre mais laquelle ?Nous logerons dans de petits bungalows en bambous près du site touristique de Viengxai » les grottes » Pour commencer notre dégustation au Laos direction le restaurant indien
lundi 17 Août.
Petit dej chez les indiens. Et direction les grottes. Ce ne sont pas de simple grottes naturelles que nous allons visiter mais des refuges pour le parti du peuple « pathet Lao ».
En effet, nous l’ignorions mais pendant la guerre du Vietnam,le Laos s’organisait politiquement après avoir été l’indochine. Lire la suite…
Il est 5h du mat, il fait nuit le chauffeur nous laisse sur le trottoir et balance nos bagages sur la route avant de partir très vite vers le Nord. Nous ne le remercierons donc pas pour cette nuit fantastique passé en sa compagnie où on s’est fait balloter pendant 15h aux doux sons des klaxons et avec une bonne odeur de pisse.
Les déraillés après 9 jours de break vélos sont rechargés à bloc et sont prêts à parcourir les 600km qui nous séparent de Louang pra bang au Laos. Un problème existe : la chaleur tropicale , à 9h le soleil perce et cela monte jusqu’à 49 degrés .
En vacances à la plage cela ne pose pas de difficultés, il suffit de se poser sous les cocotiers, à vélo c’est plus compliqué. La solution est de reprendre le rythme matinal pris au Nepal nous parcourerons nos Km dès l’aube.
De nouveaux paysages se découvrent et cette fois ci pour de vrai c est plat, on est content d’être à nouveau sur la route et nous ferons nos 85km à travers une jolie route parsemés de culture d’ananas.
Il est 14h30 et on est cuit ( dans tous les sens du terme) nous faisons halte dans un village où le tourisme n’existe pas ,
après hoi an c’est parfait et nous trouvons heureusement une chambre certes rudimentaire mais avec le luxe de la clim.
Comme prévu nous nous levons à l’aube pour partir. Si tout se passe comme on le souhaite c’est une petite journée qui nous attend. Petit dej local assis autour d’un feu de bois où est posé un genre de bilik et on y mange des galettes de riz trempé dans de la sauce nuoc man. Si vous aimez le riz la destination idéale est l’Asie car le matin c est des galettes de riz, le midi du riz et le soir des nouilles de riz. Mais en fait c’est bon, et sincèrement après avoir pédalé 5heures on s ‘en fiche.
La matinée est splendide, les villages sont très animés, les gens souriant, le paysage est encore différent. On traverse des vallées de rizières et tout autour de nous des petites montagnes sont dressés. Un groupe d’enfants rentrent de l’école et nous escortent sur 10km avec des petites mobylettes
Les enfants : le matin quand on est frais et motivés, on est ravis de répondre en souriant à tous les « hellos » mais au bout du 100 e hello, si il fait chaud et qu’en plus ça monte alors on ne répond plus du tout aux hellos et nos visages semblent beaucoup moins sympathiques.
Pause fraicheur cascade :
La deuxième partie de journée se révèle plus difficile, la montagne est de retour, les travaux et les routes en mauvais état. Ce n ‘est pas toujours évident de trouver un endroit pour se restaurer mais pour le déjeuner après une belle côte sous 50 degrés on trouve une auberge où manger du …RIZ. Quand on s ‘arrête manger , on est en fait dans le salon des gens, il y a souvent des canards, des cochons à l’arrière et ça sent bon ! Les conditions de vie restent très précaires mais il y règne tout de même une douceur de vivre. Bien que l’endroit était fort sympathique pour la pause, notre hôte a voulu nous anarquer et nous faire payer 4 fois le prix du riz /omellete. Cette fois çi les déraillés ne se feront pas avoir alors on attend et au final on part avec le sourire en ayant payé un prix raisonnable.
La journée devait être courte mais nous ne trouvons pas d’hôtel et camper avec cette chaleur et avec les litres de transpiration non merci. Si on acceptait toutes invitations pour boire le thé on serait encore en Chine mais cette fois ci on accepte car la journée est plus rude que prévu. Toute la famille est présente, ils nous regardent, ils nous touchent car on transpire beaucoup alors ça les fait rire. On sort les cartes pour leur montrer notre trajet, on boit du thé, on communique avec les mains, des dessins et quelques mots anglais et vietnamiens . Une chose est sure c’est qu’on fait bien rire les vietnamiens.
Le grand-père nous dit qu’il reste 17km avant de trouver un hôtel alors il est temps de reprendre la route. La lumière est belle, la température descends, c’est toujours très beau et c’est plaisant de pédaler en fin d’après midi ce qui nous aide pour terminer le trajet jusqu’à Quan Son. Il est 20h30 nous sommes cuits , du riz et au lit !
50 km nous séparent de la frontière vietnamienne « finger in the noze » pour les déraillés. Eh bien en fait pas vraiment, encore des travaux, des côtes, de la chaleur, et de la poussière donc le ryhtme est moins soutenu, il va falloir revoir à la baisse le nombre de kilomètres par jour . Mon vélo ne tient pas la route et juste avant de déjeuner celui ci casse. Jeremy me dit que c’est la fin et qu’on doit prendre le bus pour Luang pra Bang mais heureusement après une bon bol de riz il répare d’une façon mémorable mon vélo, et comme toujours de nombreux curieux l’observent.
C ‘est la saison des coeurs de palmiers, ils les découpent de plusieurs manières et font tout sécher sur des bâches au soleil.Tout le monde s’y affaire mais ils prennent le temps de lever la tête pour nous offrir ces fameux HELLO s’y sympathique. Nous arrivons éreinté à Na Meo, la ville frontière la plus désuète que nous ayons vu jusqu’à présent. Un gigantesque hôtel à l’architecture colonial nous accueille. Après une petite ballade pour profiter du charme du lieu et jeter un œil sur le passage frontière, nous nous couchons tout excité que nous sommes de parcourir le Laos.
Direction le marché avec Thaï pour Jérémy alors qu’Esther à opté pour une matinée de nage-yoga avant de prendre le bus pour Nin Bihn à 13h. Le chef m’offre un enseignement à la carte : je choisis les plats que je veux préparer et je suis le seul élève. 
Après la visite et les découvertes du marché, nous prenons la direction de son petit restaurant sur le bord de la rivière. Nous traversons un quartier original qui mêle habitations, cimetières, champs de riz, élevages de coques et poissons, rivière et bayou comme ont dit. 
Je ne souhaitais pas faire de bateau sur la rivière comme le propose tous les cours de cuisine de la ville pour me concentrer sur la cuisine mais finalement je n’y coupe pas. La seule différence c’est que nous allons pêcher le crabe en basket boat. Je suis ravi de naviguer à bord du petit canot mais la pêche aux crabes ne me passionne guère et je le fait comprendre à mon chef de cuisine. 
Aujourd’hui nous allons donc apprécier la préparation des nems ( pour ceux qui ne le savaient pas encore ce n’est pas chinois ), du porc frit avec sa sauce épicée et sucrée et un poulet au gingembre, citronnelle et champignons noirs.
. Je suis ravi de cet enseignement et me régale de ces saveurs
La cuisine en musique , seul avec un super chef vietnamien m’a beaucoup plu et va faire le bonheur des amis et de la famille.
Lundi 10 Août
Nos tentatives pour savoir comment s’est déroulé le festival restent vaines et nous partons pour notre deuxième jour de plongée et notre visite des îles. La plongée se déroule sur le même spot mais qu’a cela ne tienne la visibilité est excellente et nous n’avons pas le temps de nous en lasser.
Nous plongeons aujourd’hui avec Kristian un grand Allemand qui nous apprends que sa femme est française et pendant qu’il plonge au Vietnam, elle est en vacances à Belle île drôle de coïncidence. Il y a beaucoup de coraux, d’anémones , d ‘oursins et de nudibranches. Le nudibranche est une limace de mer coloré et très prisé des plongeurs 
. Alors on a fait un concours et c’est moi qui en ai trouvé le plus .On a aussi vu un gros Mérou pas du tout peureux.
Nous débarquons à nouveau sur la plage pour le déjeuner mais cette fois-ci, la sieste pourra durer. Nous n’avons pas opté pour la faciliter comme d’autres personnes sur le bateau qui vont eux camper sur une plage de sable blanc avec poissons grillés et une cinquantaine de chinois qui font une soirée karaoké ah ha ah. Nous marchons 5 kilomères pour atteindre Bay Hoang, un village de pêcheurs isolés bien loin du côté touristique que nous avons pu voir pour l’instant au Vietnam.
Tous les habitants sont pêcheurs et ils offrent tous une possibilité de chambres chez l’habitant. Nous avons prévu juste de quoi survivre hum hum. Il fait très chaud et on pas la clim qu’est ce qui passe ?
L’électricité coupe à 22h et notre hôte à bricoler une batterie et un transfo pour qu’on ai un ventilo cette nuit (trop cool).
Mardi 11 Août
Merci pour vos messages !