Aujourd’hui, direction Don Det. Nous nous levons à l’aube aux sons des souris qui courent sur le plafond. Esther trouvera un de ses t-shirt en lambeaux que les petits rats se sont délectées. La route est belle au début, les maisons en bois et bambous sont plus isolées : souvent seules au milieu de nombreuses rizières tout ça parsemé de grands arbres. Les longues lignes droite deviennent vite lassantes mais nous roulons sur du plat et effectuons nos 100 Km avant midi comme prévu. Nous croisons un petit monsieur parlant Français c’est rigolo et il nous propose de visiter Don Khong, l’île du président et ses cannes à sucre , de rejoindre Don Det en pirogue mais nous n’avons plus les jambes pour visiter quoi que se soit ( l’île fait 45Km). Cela nous aura permis de glaner quelques informations car comme hier les panneaux de signalisation sont rares.

Nous atteignons le «  port » sous un soleil de plomb et une pirogue nous amène aux 4000 îles et Don Det. Selon les guides et autres blogs de voyageurs l’île est très touristiques mais en cette saison nous ne sommes pas nombreux..

On retrouve une partie des backpackers rencontrés ultérieurement au Laos. Les bungalows sur le bord de la rivière sont nombreux et le notre ne nous couteras que 40000 Kip 2,5€ chacun.

Après une bonne douche et un repos bien mérité aux heures chaudes de la journée, nous partons sur les chemins buccoliques de l’île. Le soleil décline et les couleurs sont splendides.

De nombreuses rizières sont plantées et les pêcheurs  placent des pièges à poissons .

Le pont des Français relie Don Det à Don Khon, il servait auparavant au passage d’un petit train dont la mini locomotive est toujours visible.

Nous atteignons une plage où les pêcheurs réparent leurs barques ; les buffles et les cochons roupillent dans le sable.Le courant au milieu des rochers en impressionnant et  dangereux. Nous allons nous coucher alors que des trombes d’eau se déversent sur le Mékong. Ce fût une sympathique escapade à Don Det que nous quitterons demain matin pour le Cambodge

ça repart fort pour les Déraillés, aujourd’hui réveil 5h car il va faire chaud et on reprend le vélo dare dare. Nous quittons Pakse par le pont qui traverse le Mékong en direction de Champassak et du deuxième site laotien classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Vat Phu. « Vat » veut dire temple.

Nous longeons le Mekong sur 50Km et les gens transportent tous des offrandes pour les moines. Nous ignorons si c’est un jour particulier dans le calendrier bouddhiste ou si c’est tous les samedi comme ça . Les paysages ont encore changé et nous croisons plus de rizières ainsi que de petits étangs tantôt servant de bassin pour les buffles tantôt couverts de nénuphars. Un expatrié français hier qui nous a conseillé de séjourner à Champassak pour admirer les maisons en bois dont l’architecture ressembles à la nôtre. La disposition des maisons est semblable à chez nous et on s’y croirait. Les maisons sont côte à côte de chaque côté de la route et chacun a son petit jardin bien délimité. Nous sommes étonnés de ne voir aucuns panneaux indiquant le fameux site classé. Le prix de la visite est le plus élevé du Laos 50 000 Kip soit 6€ par personne mais c’est officiel.

Nous nous attendions à un simple temple en ruine mais c’est un parc immense qui s’ouvre à nous a tel point qu’une navette électrique nous  fait traverser pour atteindre la montagne sacrée.

Ce temple date de l’époque Khmers au 7ème siècle qui était le plus riche royaume de l’Asie du sud-est à l’époque. On compte d’autres prestigieux sites Khmers dans les pays limitrophes comme le temple My Son près de Hoi An au Vietnam et bien sûr Angkor Vat au Cambodge que nous irons visiter dans 15 jours. Le site était Hindou lors de sa construction puis est devenu bouddhiste au 11-12 ème siècle.

Tout cela explique la présence de divinité de religions différentes. lui (au dessus) c’est le roi qui a construit le temple

Au pied de la montagne, se dresse deux temples symétriques carré constitués d’une cour intérieure et dont les ornements et la taille des pierres sont admirables. La montagne est munie d’un escalier qui mène à une source sacrée, elle aussi bien sûr. On distingue l’effet du temps sur toutes ces pierres qui ont légèrement bougé. Il y a 5 terrasses avant d’atteindre le sommet mais seul subsiste le temple tout en haut même s’il a souffert

. Là haut, on distingue la symétrie du site et au loin le Mékong.

Après un coup d’oeil à Champassak, nous décidons de traverser en barque le Mékong pour atteindre les 4000 îles demain.
On se fait aux coutumes locales, j’ai cru entendre que le piment permettait de ne pas trop se déshydrater. Tu sues tellement en mangeant mais attention à ne pas se mettre un doigt dans l’oeil après avoir pioché dans le pot de piment attention également à ne pas se mettre le doigt dans les deux yeux ça piiiiiiiiiiiqquuuueee !!!!!!!

Nous avons eu la chance de visiter le plateau des bolavens durant 2 jours. Ce plateau est couvert de plantations de café datant de l’époque coloniale. Nous partons pour une boucle de 200 Km. Après la sortie de la ville de Pakse qui n’a rien à faire valoir,nous commençons à sentir les effluves de café. L’usine « Dao » est sur notre route. Cette marque de dosette de café liophilisé est utilisé partout au Laos et on vous en vend dans les cafés. Les Laotiens ne boivent pas le café noir comme nous. Ils y ajoutent systématiquement du lait et du sucre. Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons enfin qu’il existe encore de petit producteurs qui vendent en direct. Nous dégustons leur café et il nous montrent comment il le fait griller. Il faut laisser 5 heures sur le feu les grains de café en les remuant pour obtenir du café prêt a être moulu. Nous reprenons notre route gonflés à bloc à fond de café. La boucle que nous empruntons est ponctué de cascades. Nous approchons de la première et nous apercevons qu’il faut payer pour tout parking + cascade. La beauté du lieu n’en est pas altéré et c’est sous une pluie battante que nous ne nous baignerons pas. La seconde cascade est beaucoup mieux aménagée et l’on comprends à quoi sert le tarif de l’entrée qui soit dit en passant n’excède pas 5000 Kip soit 0,60€. Le climat sur le plateau est particulier : le café et pleins d’autres variété de plantes ne poussent qu’ici. Il fait froid et l’humidité et la pluie sont omniprésente. Nous qui avions chaud en bas sommes munis d’un simple T-shirt et ça caille. La dernière cascade est épatante de part sa hauteur. Nous avons l’impression d’être les seuls touristes dans le coin. Nous faisons la rencontre du «  berrichon du Mékong » un vieux franco-laotien qui vit entre ces deux pays et possède une culture de café ainsi que des terres au dessus de la cascade. On ne peut pas en placer une mais après nous avoir tout raconté sur sa famille,il convient tout de même à répondre à une question : Qui récupère les sous de l’entrée ? L’état pour 50 % puis le reste sert à payer les gens de l’entretien et les matériaux de construction pour les abris et autres gardes corps. Lire la suite…

Nous avons eu l’occasion de passer une journée à Vientiane, la capitale du Laos.

En effet,nous avons pris 2 bus de nuit entre Luang Prabang et Pakse. Nous avions donc une journée d’attente à Vientiane. Nous commençons par longer le Mékong et le contraste avec Luang Prabang est dingue. La circulation est dense et les arbres sont peu nombreux. On peu distinguer la Thaïlande de l’autre côté de la rivière. Nous cherchons le vieux quartier et à vrai dire, on le cherche toujours. Après une petite ballade, nous trouvons une Boulangerie «  Le Banneton » qui s’avère être le repère des Français.On nous conseille de louer un scooter pour visiter ce que nous avons prévu car les sites sont loins les uns des autres.

Une fois n’est pas coutume « Les déraillés «  circuleront en scooter aujourd’hui. Nous commençons par l’arche de Vientiane avant de nous rendre au parc des Bhuddas. Nous sommes un peu déçu du parc car il n’a rien d’historique il a été construit en 1924 mais le travail fourni pour reproduire toutes ces divinités est impressionnant. Le grand Bhudda allongé est représentatif de la ville. La vie en scooter à 100 à l’heure nous amène à la stupa dorée et au plus grand monastère de la ville. Nous sommes les seuls touristes et c’est marrant. ça racole autour du temple et on nous propose de faire un beau geste. Cela consiste à acheter à la dame des oiseaux en cage et de les libérer « ça porte chance » Hé Hé « Pas question de participer à ça ». Après le plus grand temple,direction le plus vieux ; accessoirement musée national. Les peintures à l’intérieur du temple sont en rénovation et le travail des peintres en lent et minutieux. Le musée nationale n’est en fait « qu’un vieux temple » . Un petit tour par la plus vieille Stupa de la ville et on aura vu les principales incarnations du Bouddhisme à Ventiane. Il faut savoir que l’art gratuit est interdit au Laos. Le seul art autorisé attrait à la religion et nous nous sommes offert un vrai bouillon de culture Laotien, merci les moines,Vous l’aurez compris si l’envie vous vient de visiter le Laos et Vientiane, un jour ou deux ici suffiront.

Aujourd’hui je vais apprendre les techniques naturelles de teinture sur soie et comment utiliser les beaux métiers à tisser pour faire une écharpe ( enfin une ébauche)

La journée se déroule dans un joli jardin face au Mekong et cela commence par une visite du centre.

20 tisseuses travaillent pour cette entreprise « Ock Pop Tock » et leur travaux sont magnifiques.

Cela nécesite une extrême patience car le temps de travail sur une pièce varie de 1 semaine à 6 semaines.

Cette ancienne nonne pratique une technique ancestrale Hmong batik avec de la cire et du chanvre pour créer de très beaux motifs.

La soie est produite par des vers à soie, malheureusement je ne comprendrais que plus tard qu’ils étouffent les cocons. Une fois le cocon fabriqué le ver à soie devient chrysalide mais ne pourra devenir papillon !!

Pour teindre la soie ils utilisent des plantes du jardin :

Pour le jaune c’est la citronnelle

le bleu: l’indigo ( la seule teinture à froid )

Le rouge : le sapan tree

orange: graine d’un arbre dont je ne sais plus le nom et qu’il faut piler

etc ..

Nous allons donc cueillir les ingrédients nécéssaires à notre préparation et nous enfilons nos tabliers.

J’ai choisi le bleu, le jaune et le orange.

Il faut faire bouillir la citronnelle et laisser tremper la soie 20 minutes avant de procéder au rinçage. Les odeurs affluent, les couleurs se révèlent au fur et à mesure , c ‘est un enchantement pour mes yeux, mon nez et mes oreilles car le lieu est très paisible

Pour le bleu, c’est différent les feuilles doivent fermenter et la couleur souhaitée dépendra du temps de trempage

Ensuite c ‘est la phase du séchage

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