Aujourd’hui, direction Don Det. Nous nous levons à l’aube aux sons des souris qui courent sur le plafond. Esther trouvera un de ses t-shirt en lambeaux que les petits rats se sont délectées. La route est belle au début, les maisons en bois et bambous sont plus isolées : souvent seules au milieu de nombreuses rizières tout ça parsemé de grands arbres. Les longues lignes droite deviennent vite lassantes mais nous roulons sur du plat et effectuons nos 100 Km avant midi comme prévu. Nous croisons un petit monsieur parlant Français c’est rigolo et il nous propose de visiter Don Khong, l’île du président et ses cannes à sucre , de rejoindre Don Det en pirogue mais nous n’avons plus les jambes pour visiter quoi que se soit ( l’île fait 45Km). Cela nous aura permis de glaner quelques informations car comme hier les panneaux de signalisation sont rares.

Nous atteignons le «  port » sous un soleil de plomb et une pirogue nous amène aux 4000 îles et Don Det. Selon les guides et autres blogs de voyageurs l’île est très touristiques mais en cette saison nous ne sommes pas nombreux..

On retrouve une partie des backpackers rencontrés ultérieurement au Laos. Les bungalows sur le bord de la rivière sont nombreux et le notre ne nous couteras que 40000 Kip 2,5€ chacun.

Après une bonne douche et un repos bien mérité aux heures chaudes de la journée, nous partons sur les chemins buccoliques de l’île. Le soleil décline et les couleurs sont splendides.

De nombreuses rizières sont plantées et les pêcheurs  placent des pièges à poissons .

Le pont des Français relie Don Det à Don Khon, il servait auparavant au passage d’un petit train dont la mini locomotive est toujours visible.

Nous atteignons une plage où les pêcheurs réparent leurs barques ; les buffles et les cochons roupillent dans le sable.Le courant au milieu des rochers en impressionnant et  dangereux. Nous allons nous coucher alors que des trombes d’eau se déversent sur le Mékong. Ce fût une sympathique escapade à Don Det que nous quitterons demain matin pour le Cambodge

ça repart fort pour les Déraillés, aujourd’hui réveil 5h car il va faire chaud et on reprend le vélo dare dare. Nous quittons Pakse par le pont qui traverse le Mékong en direction de Champassak et du deuxième site laotien classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Vat Phu. « Vat » veut dire temple.

Nous longeons le Mekong sur 50Km et les gens transportent tous des offrandes pour les moines. Nous ignorons si c’est un jour particulier dans le calendrier bouddhiste ou si c’est tous les samedi comme ça . Les paysages ont encore changé et nous croisons plus de rizières ainsi que de petits étangs tantôt servant de bassin pour les buffles tantôt couverts de nénuphars. Un expatrié français hier qui nous a conseillé de séjourner à Champassak pour admirer les maisons en bois dont l’architecture ressembles à la nôtre. La disposition des maisons est semblable à chez nous et on s’y croirait. Les maisons sont côte à côte de chaque côté de la route et chacun a son petit jardin bien délimité. Nous sommes étonnés de ne voir aucuns panneaux indiquant le fameux site classé. Le prix de la visite est le plus élevé du Laos 50 000 Kip soit 6€ par personne mais c’est officiel.

Nous nous attendions à un simple temple en ruine mais c’est un parc immense qui s’ouvre à nous a tel point qu’une navette électrique nous  fait traverser pour atteindre la montagne sacrée.

Ce temple date de l’époque Khmers au 7ème siècle qui était le plus riche royaume de l’Asie du sud-est à l’époque. On compte d’autres prestigieux sites Khmers dans les pays limitrophes comme le temple My Son près de Hoi An au Vietnam et bien sûr Angkor Vat au Cambodge que nous irons visiter dans 15 jours. Le site était Hindou lors de sa construction puis est devenu bouddhiste au 11-12 ème siècle.

Tout cela explique la présence de divinité de religions différentes. lui (au dessus) c’est le roi qui a construit le temple

Au pied de la montagne, se dresse deux temples symétriques carré constitués d’une cour intérieure et dont les ornements et la taille des pierres sont admirables. La montagne est munie d’un escalier qui mène à une source sacrée, elle aussi bien sûr. On distingue l’effet du temps sur toutes ces pierres qui ont légèrement bougé. Il y a 5 terrasses avant d’atteindre le sommet mais seul subsiste le temple tout en haut même s’il a souffert

. Là haut, on distingue la symétrie du site et au loin le Mékong.

Après un coup d’oeil à Champassak, nous décidons de traverser en barque le Mékong pour atteindre les 4000 îles demain.
On se fait aux coutumes locales, j’ai cru entendre que le piment permettait de ne pas trop se déshydrater. Tu sues tellement en mangeant mais attention à ne pas se mettre un doigt dans l’oeil après avoir pioché dans le pot de piment attention également à ne pas se mettre le doigt dans les deux yeux ça piiiiiiiiiiiqquuuueee !!!!!!!

Nous avons eu la chance de visiter le plateau des bolavens durant 2 jours. Ce plateau est couvert de plantations de café datant de l’époque coloniale. Nous partons pour une boucle de 200 Km. Après la sortie de la ville de Pakse qui n’a rien à faire valoir,nous commençons à sentir les effluves de café. L’usine « Dao » est sur notre route. Cette marque de dosette de café liophilisé est utilisé partout au Laos et on vous en vend dans les cafés. Les Laotiens ne boivent pas le café noir comme nous. Ils y ajoutent systématiquement du lait et du sucre. Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons enfin qu’il existe encore de petit producteurs qui vendent en direct. Nous dégustons leur café et il nous montrent comment il le fait griller. Il faut laisser 5 heures sur le feu les grains de café en les remuant pour obtenir du café prêt a être moulu. Nous reprenons notre route gonflés à bloc à fond de café. La boucle que nous empruntons est ponctué de cascades. Nous approchons de la première et nous apercevons qu’il faut payer pour tout parking + cascade. La beauté du lieu n’en est pas altéré et c’est sous une pluie battante que nous ne nous baignerons pas. La seconde cascade est beaucoup mieux aménagée et l’on comprends à quoi sert le tarif de l’entrée qui soit dit en passant n’excède pas 5000 Kip soit 0,60€. Le climat sur le plateau est particulier : le café et pleins d’autres variété de plantes ne poussent qu’ici. Il fait froid et l’humidité et la pluie sont omniprésente. Nous qui avions chaud en bas sommes munis d’un simple T-shirt et ça caille. La dernière cascade est épatante de part sa hauteur. Nous avons l’impression d’être les seuls touristes dans le coin. Nous faisons la rencontre du «  berrichon du Mékong » un vieux franco-laotien qui vit entre ces deux pays et possède une culture de café ainsi que des terres au dessus de la cascade. On ne peut pas en placer une mais après nous avoir tout raconté sur sa famille,il convient tout de même à répondre à une question : Qui récupère les sous de l’entrée ? L’état pour 50 % puis le reste sert à payer les gens de l’entretien et les matériaux de construction pour les abris et autres gardes corps. Lire la suite

Nous avons eu l’occasion de passer une journée à Vientiane, la capitale du Laos.

En effet,nous avons pris 2 bus de nuit entre Luang Prabang et Pakse. Nous avions donc une journée d’attente à Vientiane. Nous commençons par longer le Mékong et le contraste avec Luang Prabang est dingue. La circulation est dense et les arbres sont peu nombreux. On peu distinguer la Thaïlande de l’autre côté de la rivière. Nous cherchons le vieux quartier et à vrai dire, on le cherche toujours. Après une petite ballade, nous trouvons une Boulangerie «  Le Banneton » qui s’avère être le repère des Français.On nous conseille de louer un scooter pour visiter ce que nous avons prévu car les sites sont loins les uns des autres.

Une fois n’est pas coutume « Les déraillés «  circuleront en scooter aujourd’hui. Nous commençons par l’arche de Vientiane avant de nous rendre au parc des Bhuddas. Nous sommes un peu déçu du parc car il n’a rien d’historique il a été construit en 1924 mais le travail fourni pour reproduire toutes ces divinités est impressionnant. Le grand Bhudda allongé est représentatif de la ville. La vie en scooter à 100 à l’heure nous amène à la stupa dorée et au plus grand monastère de la ville. Nous sommes les seuls touristes et c’est marrant. ça racole autour du temple et on nous propose de faire un beau geste. Cela consiste à acheter à la dame des oiseaux en cage et de les libérer « ça porte chance » Hé Hé « Pas question de participer à ça ». Après le plus grand temple,direction le plus vieux ; accessoirement musée national. Les peintures à l’intérieur du temple sont en rénovation et le travail des peintres en lent et minutieux. Le musée nationale n’est en fait « qu’un vieux temple » . Un petit tour par la plus vieille Stupa de la ville et on aura vu les principales incarnations du Bouddhisme à Ventiane. Il faut savoir que l’art gratuit est interdit au Laos. Le seul art autorisé attrait à la religion et nous nous sommes offert un vrai bouillon de culture Laotien, merci les moines,Vous l’aurez compris si l’envie vous vient de visiter le Laos et Vientiane, un jour ou deux ici suffiront.

Aujourd’hui je vais apprendre les techniques naturelles de teinture sur soie et comment utiliser les beaux métiers à tisser pour faire une écharpe ( enfin une ébauche)

La journée se déroule dans un joli jardin face au Mekong et cela commence par une visite du centre.

20 tisseuses travaillent pour cette entreprise « Ock Pop Tock » et leur travaux sont magnifiques.

Cela nécesite une extrême patience car le temps de travail sur une pièce varie de 1 semaine à 6 semaines.

Cette ancienne nonne pratique une technique ancestrale Hmong batik avec de la cire et du chanvre pour créer de très beaux motifs.

La soie est produite par des vers à soie, malheureusement je ne comprendrais que plus tard qu’ils étouffent les cocons. Une fois le cocon fabriqué le ver à soie devient chrysalide mais ne pourra devenir papillon !!

Pour teindre la soie ils utilisent des plantes du jardin :

Pour le jaune c’est la citronnelle

le bleu: l’indigo ( la seule teinture à froid )

Le rouge : le sapan tree

orange: graine d’un arbre dont je ne sais plus le nom et qu’il faut piler

etc ..

Nous allons donc cueillir les ingrédients nécéssaires à notre préparation et nous enfilons nos tabliers.

J’ai choisi le bleu, le jaune et le orange.

Il faut faire bouillir la citronnelle et laisser tremper la soie 20 minutes avant de procéder au rinçage. Les odeurs affluent, les couleurs se révèlent au fur et à mesure , c ‘est un enchantement pour mes yeux, mon nez et mes oreilles car le lieu est très paisible

Pour le bleu, c’est différent les feuilles doivent fermenter et la couleur souhaitée dépendra du temps de trempage

Ensuite c ‘est la phase du séchage

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Nous quittons Luang Pra Bang pour rejoindre la ferme à papillon à 30km au Sud Est.

Le lieu est très joli, celui ci est à 300 mètres des fameuses cascades de « Kuang Si » et la cascade continue à travers le parc à papillon. Nous logerons dans un bungalow situé dans le jardin des voisins. Les propriétaires Hollandais Olaf et Ineke nous paient les repas et nous paierons le logement. Ils ont beaucoup voyagé avant de s’arrêter au Laos pour monter cette ferme à papillon, leur projet est de sensibiliser les enfants ( futurs laotiens) à la protection de la Nature. Ainsi ils souhaitent recevoir le plus d’écoliers possibles et cela necessite d’avoir un bus et donc de récolter des sous avec les touristes.

Le 1 er jour est relax , on visite le jardin et nous apprenons beaucoup de choses sur les papillons, le lendemain nous devrons guider et expliquer à notre tour tout aux touristes. Au travail, nous lisons et relisons notre guide car en plus il faudra expliquer cela en anglais .

Notre job consistera pendant ce séjour à accueillir les touristes à la réception, distribuer des flyers à l’entrée des cascades, aider en cuisine, guider les visiteurs dans le jardin et apporter un soutien technique. On commence à 10h donc grosse grasse mat et finirons à 17h. On apprécie car le soir on peut cuisiner , enffiinnn !

Le deuxième jour Olaf s’énerve ( enfin crie ) sur Jeremy à propos d’une pompe à eau, il semble un peu colérique et ne supporte pas très bien que Jeremy fasse d’une autre façon sa réparation. Bref, on fait abstraction et on verra bien comment cela se passe. Ineke est plus douce et s’occupe du côté relationnel car nous prenons le petit déjeuner et dîner ensemble. Il y a un charpentier américain avec nous qui s’occupe de construire un cinéma. Je ne vais pas vous expliquer en détail mais au final nous sommes partis au bout de 4 jours car Olaf est resté très désagréable et le feeling n’est pas passé.

Cela arrive même si nous sommes étonnés de son manque de courtoisie pour quelqu’un qui accueille des bénévoles, peut être qu’il n ‘a pas supporté mon horrible accent anglais ou que Jeremy soit un meilleur Mc Gyver que lui. Bref !

Nous avons réussi à profiter de ces 4 jours pour admirer les papillons sortir des chrysalides, profiter du jardin, observer les chenilles se métamorphoser et papoter avec les touristes.

Les déraillés reprennent la route vers le sud, nous allons traverser une partie en bus et nous renfourcherons ENFIN nos vélos à Pakse.

Pour ceux qui voudraient des informations sur les papillons

Je vous fais le petit Topo en français : ( Vous n’êtes pas forcé de le lire )

C’est actuellement la saison idéale pour les papillons car il fait très chaud et ils préfèrent une température entre 28 et 38 degrés. Ce sont des insectes à sang froid, ils ont sur leurs ailes des milliers d’écailles qui fonctionnent comme des panneaux solaires. Ils stockent ainsi l’énergie suffisante pour voler et polliniser les fleurs.

Pour boire le nectar, ils utilisent une sorte de trompe appelés le proboscis qui fonctionne comme une paille.

Le mâle utilise la vue pour reconnaître la femelle, une fois qu’il est assez proche de celle ci, il émet des phéromones dans l’air pour l’attirer. Puis il commence une danse de l’amour pendant laquelle la femelle le rejoindra si elle est intéressée. L’accouplement dure une heure pendant laquelle le mâle dépose son sperme dans une poche située sous l’abdomen de la femelle appelée le spermathecae.

Lorsque la femelle pondra ses œufs, ils passeront à l’intérieur de cette poche et seront ainsi fertilisés.

La femelle déposera ses œufs sur une plante hôte, elle reconnaitra cette plante en grattant les feuilles et grâce à des récepteurs situé sous ses pattes elle sait si celle ci sera la nourriture idéale pour les futures chenilles. Chaque espèce a une plante spécifique, c ‘est pour cela qu’il faut beaucoup de plantes différentes pour faire un parc à papillon.

Une fois les œufs déposés, les chenilles vont éclorent et ne feront pendant leur vie que manger et grossir pour stocker l’énergie suffisante pour se métamorphoser en chrysalide. D’abord elle s’enroule sur elle même, puis les cellules se transfroment.

Au bout de 3 semaines en moyenne, la chrysalide deviendra un papillon. C ‘est magique n’est ce pas ?

Samedi 29 Août

C’est parti pour la rando. Après 30 minutes de tuk-tuk, nous arrivons à la rivière. Le chemin débute dans la boue et c’est les pieds trempés que nous commençons la journée. Les paysages sont agréables et bien différents de notre dernière marche. Nous traversons des rizières bien sûr, mais aussi des forêts de Teks et gravissons la montagne avant de déjeuner dans un village isolé, très isolé. Les gamins courent pour sortir leurs bracelets et autres productions personnelles à vendre. Le village est composé de 8 familles qui vivent autour d’une mare dans laquelle ils se ravitaillent. Nous sommes entourés d’une quinzaine d’enfants qui jouent au milieu des cochons, poules et chiens. La vie à l’air précaire mais les enfants sont en bonne santé autant qu’on puisse en juger.

Le petit rigolo de la bande

Ils empruntent le chemin que l’on vient d’emprunter pour aller à l’école. Autant dire que ça doit être fatiguant pour les petits primaires. Nous reprenons notre marche après s’être amusé de cette petite vie entre enfants et animaux. Le ciel est couvert et quelques gouttes permettent d’apprécier un peu de fraîcheur. Nous traversons des cultures de riz sauvage qui poussent sans eau, la pluie suffit. Après 6 heures de marche, nous atteignons le village Hmong dans lequel nous allons passer la nuit. L’atmosphère est tranquille et ce village est pourvu d’une école. Les maisons sont faites de bambous tressés et de bois. Il n’y a pas d’électricité, ni de route pour y accéder. Lire la suite

Jeudi 27 août

Le jour se lève sur la rivière Nam Ou et il pleut fort. Nous trouvons refuge dans un café pour le petit déjeuner et y restons 2 heures car la route est inondée.

Le petit garçon des aubergistes crie et se jette dans le fossé plein d’eau apparement pas mécontent qu’il pleuve. A la faveur d’une éclaircie, nous prenons la route en terre qui longe la rivière pour atteindre un village de pêcheurs reconvertis en passeurs pour la grotte de Pak Ou. La visite est sympathique et les touristes peu nombreux ce qui nous permet d’être seul au milieu des bouddhas et ça fout les jetons.

Nous apercevons des petits cargos qui transitent sur le Mekong.

Luang Prabang n’est plus qu’a 30km et la chaleur est bien présente. Nous traversons le « Whisky village » apparement les locaux picolent beaucoup. Ils produisent du » Lao Lao  » ( alcool de riz ) mis en bouteille avec toute sortes de bestioles, serpents, scorpions etc ; pas de rats comme on avait pu apercevoir au Vietnam.

Nous arrivons à Luang Prabang en milieu d’après midi et nous sommes tout de suite surpris de l’harmonie qui règne ici entre les 33 temples boudhistes, l’architecture coloniale et les rivières.

                                                           La ville est classée au patrimoine  mondial de l’Unesco

Les hôtels sont nombreux et nous croisons par hasard notre nouveau copain chinois qui nous mène à une auberge. La ville est relativement petite et nous croisons souvent les mêmes touristes ce qui lui donne l’aspect d’un village. D’ailleurs, on croise Jerôme rencontré à Nong Khiaw qui s’apprête à descendre le Mékong en pirogue avec un copain Néo-zelandais « Tom ».Il partent demain. On ira les voir.

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Nous avons au final passé 3 jours à Nong Khiaw , un joli village au bord de la rivière entouré de montagnes .

Nous sommes en basses saisons et les touristes se font rares ici. L’endroit est idéal pour se relaxer et profiter de la douceur de cet environnement ( jungle, bananiers, montagnes) et de la tranquillité qu’apporte la présence de la rivière Nam Ou.

Notre programme était fixé ainsi :

1 jour pour se reposer

1 jour de rando aux « 100 Waterfalls » qui fut très réussi : La journée débute par une heure de pirogue sur la rivière où nous pouvons admirer ces paysages « epouspouflants ».

Une petite halte est prévu dans un village de pêcheurs accessibles uniquement par bateau. Nous marchons pendant une heure dans la jungle avec un guide qui parle anglais et un autre guide du village pour nous protéger des dangers de la jungle (serpents , tigres que malheureusement nous n’avons pas croisé).

Nous parcourrons ensuite la ballade dans la cascade : C ‘est une randonnée aquatique et c’est magnifique, nous remontons celle ci pendant 1h30 pour arriver à la plus grosse cascade où nous ferons la pause déjeuner sur des feuilles de bananiers.
Notre guide nous fait goûter le sticky sweet rice , un gôuter de riz à la noix de coco délicieux. Il a 26 ans et il a été moine pendant 6 ans, il a pu ainsi étudier les langues ( thai, anglais et vietnamien) les maths, et cela lui a permis de devenir un « good boy » comme il nous a dit. Il est payé 120 euros par mois avec 2 jours de congé ( sans commentaires) Nous repartons tranquillement vers le village par un chemin à travers les rizières et nous rigolons avec les enfants avant de reprendre la bateau.

1 autre jour pour se reposer : programme marché à l’aube car celui ci ferme à 9h du matin, ils vendent des rats, des oiseaux et des scarabés rhinocéros. Nous nous contenterons d’acheter du «  sweet sticky rice », des fruits et du lait de riz pour le petit déjeuner. Nous profitons de la matinée pour nous ballader à vélo dans les environs avant que la chaleur monte. L’après midi la température monte jusqu’à 45 degrés avec un taux d ‘humidité de 100 % il me semble donc sieste obligé.

Nous resterons en terrasse à l’ombre le reste de la journée à papoter avec les différents voyageurs de passage :

Un couple anglais qui vient du Cambodge et nous donne des bonnes pistes pour la suite

Un français très barbu qui a traversé le Khazastan en bus, l’Europe en stop, l’Asie à moto et s ‘apprête à acheter un bateau pour descendre le Mekong avant de peut être partir vivre à la nomade en Mongolie .

C’est sympa de pouvoir échanger sur les différentes expériences !

Le 4 e jour devait être un départ en kayak pour une traversée de 3 jours sur la rivière Nam ou avec un couple allemand accompagné d’un pincement au coeur de laisser encore nos vélos au repos, mais nous les retrouverons dans 3 semaines après 15 jours de bénévolat dans une ferme à papillon à proximité de Luang pra Bang. Au final le couple a annulé à la dernière minute, le prix devient peu intéressant, pas de problème nous sommes ravis de parcourir ce chemin à vélo.

Nous ne sommes pas déçus de ce changement, la route est magnifique, nous longeons la rivière et traversons les villages où les enfants nous gratifient de leurs « sabaidee » et de leurs jolis sourires. Certains sont content de ressortir les quelques mots anglais appris à l’école et nous avons le droit à des « I love you » ou « thank you ». Et pour le plus grand plaisir de nos jambes la route est facile, ça monte et descend mais juste de quoi se régaler et profiter des paysages et du doux sons des grillons et cigales. Nous rencontrons notre 3 e voyageur à vélo « jian aho »,
il est chinois et a parcouru 2000km depuis Chengdu, nous allons à sa rencontre pour partager le déjeuner et nos différentes expériences.

On est tellement content de rouler sans difficultés que nous faisons 115km, on pourrait aller jusqu’à Louang pra Bang mais nous nous stoppons car il y a une bifurcation pour aller visiter les pak ou caves que nous gardons sous le coude pour demain matin. On trouve une petite chambre simple dans un village paisible entre la rivière Nam ou et le Mekong.

Nous avons trouvé une chambre pour 2€ chacun mais c’est le genre d’endroit où tu te grattes toute la nuit en prévision de la bestiole qui va venir te rendre visite.

Après 24h passés dans ce charmant village à attendre le bus, notre patience a des limites mais cette fois, on a bien assuré. On a encore jusqu’à 11h pour profiter du village et les habitants nous ont adopté un peu comme un pot de fleur au milieu de la rue. Nous jouons au Yam’s devant une vingtaine d’enfants intrigués et nous nous intéressons à la loterie mais impossible de comprendre le fonctionnement. A 11h pile on a peine à y croire, mais le bus arrive et s’arrête. Nous montons les vélos sur le toit et les hommes à tout faire du bus s’occupent de les arrimer.

C’est parti pour 250km à travers les montagnes ( et on espère bien voir des côtes infernales ), finalement en bus ça à l’air moins dur. Soulagés, nous passons 9h30 à regarder par la fenêtre avec un maximum d’arrêt dans les campagnes et très peu de village en dehors de ceux sur le bord de la route. Nous apercevons de nombreux panneaux avec un tigre, c’est peut être pour ça que les gens ne vivent pas dans la jungle. Les maisons sont toutes sur pilotis et faites de bambous tressés pour les murs et de feuilles de palmes pour le toit ou tôle pour les plus riches. L’équipe du bus s’arrête également pour acheter des animaux comme des rongeurs, poules et autres. Nos vélos sont idéals pour y coincer des poules d’ailleurs.Le temps se fait long et c’est à la nuit tombé que nous arrivons à Nong Khiaw. Sitôt arrivés, on nous propose un bungalow pour 6€ et un restaurant indien se trouve à proximité, ça tombe bien on a mangé des biscuits et bu du soda pendant 2 jours.

Samedi 22 Août

Notre première journée à Nong Khiaw s’annonce bien, le bungalow nous offre une vue sur la rivière où les pirogues filent à toute vitesse avec le courant. On dirait que le moteur se trouve au milieu et le conducteur à l’avant pour les bateaux « à passagers ».

Nous allons parcourir le village et se renseigner pour faire un trek et descendre en bateau à Luang Prabang. Le principe est simple plus il y a de personnes à effectuer un trek et plus les prix sont bas mais nous sommes dans la basse saison au Laos et les touristes sont peu nombreux. Les navettes à moteur allant à Luang Prabang n’effectuent plus ce trajet car les chinois ont construis 2 barrages sur la rivière. Nous trouvons une opportunité de faire le trajet de 3 jours en kayak vers Luang Prabang en confiant nos vélos. Nous avons un peu de scrupules à quitter nos fidèles destriers mais nous aurons la chance de voir des villages qui ne sont isolés de la route. La chaleur est insoutenable et nous loupons le marché qui ouvre tôt et ferme à partir de 9h du matin . Les cafés sont agréables et le restaurant indien intéressant !